Sur sa faim.
Le titre laisse penser à un film génial de série b,l'imagerie des voitures aussi le laisse croire malheureusement c'est loin d’être le cas. Avec un tel titre on voit des hordes de voitures qui...
Par
le 21 déc. 2017
3 j'aime
1
Avant de réaliser le superbe Pique-nique à Hanging Rock, Peter Weir avait déjà réalisé un film, nettement moins connu, celui-ci, au sein duquel un type et son frère sont victimes d’un accident de voiture sur les lacets d’un village paumé, Paris, en Australie. Son frère ne s’en tire pas mais lui, oui. Et très vite il va comprendre deux choses : d’abord qu’il lui est impossible de quitter les lieux, qu’il en est empêché ; ensuite que les habitants de ce village provoquent volontairement des accidents afin de récupérer le butin des accidentés.
Pitch complétement dingo, entièrement pensé et écrit par Weir lui-même, qui dit s’être inspiré de son passage en France où, sur une route de campagne, des individus le poussèrent à faire demi-tour prétextant la présence de travaux qui n’existaient pas. Sans doute un coup des bretons, ça. Plus sérieusement et même si le titre faisait rêver pour cela, non il ne s’agira pas de voitures dévorant la capitale. Ce n’est pas non plus le même Paris que chez Wenders, au Texas. C’est un Paris fictif, de l’outback australien.
Joli point de départ aux effluves horrifiques mais qui n’a pas grand-chose à voir avec la choucroute, un peu à l’image de ce drôle de titre intriguant : Le film ressemble moins à Massacre à la tronçonneuse qu’à un étrange mélange entre Mad Max & Asphalte. Cohabitent d’étranges bandes arborant stetsons, cache-poussières et voitures relookées en bolides de l’enfer, et des autochtones tous plus bizarres les uns que les autres, fidèles à leur frapadingue de maire, obsédé par les pionniers, qui sait laisser croire que Paris est une bourgade paisible et accueillante, alors qu’elle renferme une économie autarcique qui fonctionne uniquement grâce aux étrangers accidentés, qui leur fournissent malgré eux pièces détachées à échanger.
C’est un étrange film, qui aurait pu être énorme dans les mains d’un – au hasard – John Carpenter, mais qui s’avère aussi étonnant que raté, un peu mal rythmé, un peu mal joué (le héros notamment, est anormalement mou, transparent, mais difficile de lui en vouloir, c’est un rôle délicat car il renferme deux traumatismes), un peu mal monté, sans que ça n’affecte non plus la dimension malaisante du film, qui plonge dans un climat de carnage pur dans ses dernières minutes.
Créée
le 1 sept. 2022
Critique lue 28 fois
D'autres avis sur Les Voitures qui ont mangé Paris
Le titre laisse penser à un film génial de série b,l'imagerie des voitures aussi le laisse croire malheureusement c'est loin d’être le cas. Avec un tel titre on voit des hordes de voitures qui...
Par
le 21 déc. 2017
3 j'aime
1
Après la bonne surprise que m'a procuré La Dernière Vague, je me lance dans Les Voitures qui ont mangé Paris autre film étrange de l'Australien Peter Weir et c'est une déception. C'est un film...
Par
le 20 juil. 2014
3 j'aime
Deux frères ont un accident de la route. George n’en réchappe pas et Arthur se retrouve recueillit au sein d’une petite communauté qui semble n’être qu’une paisible bourgade parmi tant d’autres,...
Par
le 24 juil. 2012
3 j'aime
Du même critique
Quand Grave est sorti il y a quatre ans, ça m’avait enthousiasmé. Non pas que le film soit parfait, loin de là, mais ça faisait tellement de bien de voir un premier film aussi intense...
Par
le 24 juil. 2021
33 j'aime
5
J’ai cette belle sensation que le film ne me quittera jamais, qu’il est déjà bien ancré dans ma mémoire, que je me souviendrai de cette maison, ce village, ce petit garçon pour toujours. J’ai...
Par
le 21 nov. 2014
33 j'aime
5
Il est certain que ce n’est pas le film qui me fera aimer Star Wars. Je n’ai jamais eu de grande estime pour la saga culte alors quand j’apprends que les deux films sont sortis en même temps en salle...
Par
le 10 déc. 2013
28 j'aime
8