Les Voyages de Gulliver par AlexLoos
Dans la catégorie « j'adapte des œuvres littéraires cultes n'importe comment », cette fois-ci nous allons parler des Voyages de Gulliver, adaptation contemporaine du roman de Jonathan Swift, avec dans le rôle titre *roulement de tambour* Jack Black dans le rôle principal!
Réalisé par celui qui a commis Gang de requin, Les voyages de Gulliver met en scène Lemuel Gulliver à Manhattan, de nos jours. Cette fois-ci, ce n'est pas un chirurgien de la marine. Non, Gulliver est un gros loser, geek, ayant complètement raté sa vie. Préposé au courrier dans un grand journal, l'histoire commence alors qu'il décide de mentir à la femme de ses rêves en lui faisant croire qu'il adore voyager et qu'il rêverait d'écrire des articles dans le-dit journal.
Ni une, ni deux, celle-ci décide de l'envoyer 3 semaines en mer dans les Triangles des Bermudes. Sauf que l'idiot se retrouve entrainé dans une sorte de tornade et se réveille enchaîner au sol, avec des hommes miniatures sur son ventre. Voilà donc l'histoire revisitée du conte. Cela vous inquiète? Vous avez raison, et encore. Ce n'est que le début. Jack Black disait récemment dans une interview pour Première que son public était les enfants. Au vue de l'humour omniprésent pipi-caca, là, le public visé est clairement les enfants de bas âge, sortant à peine de la maternelle.
Heureusement que Jack Black n'est pas le seul devant la caméra.
On se demande finalement ce que viennent faire des acteurs tels que Jason Segel ou la toujours délicieuse Emily Blunt. : ils ne semblent jamais à leur place, tous surjouent et surtout (et c'est flagrant) semblent s'ennuyer ferme à l'écran. En effet, on a régulièrement l'impression d'être dans une production Disney Channel. Jason et Emily se voient affublés d'une intrigue complètement idiote, sous exploitée et inutile : ils s'aiment mais ne peuvent pas se marier car Segel n'est pas un « noble » et elle est promise au terrible capitaine de la cavalerie. Voilà. Pour le reste? C'est vaguement approfondi à coup de scénettes plus ou moins comiques. Seul Jack Black semble dans son élément, puisqu'égale à lui même, il ne joue pas, ne sait pas jouer et n'a jamais su jouer (il serait peut être temps pour lui de laisser loin le cinéma et la comédie et de se consacrer pleinement à la musique).
Comme si de mauvais acteurs ne suffisaient pas, on doit également subir un mauvais scénario. Même si quelques bonnes idées sont lancées ici et là, les sourires seront rares (la recomposition de Star Wars épisode V ou la construction d'un Manhattan miniature où tout est à l'effigie de Gulliver, ça s'arrête là).
Pour le reste? Un vide total, si bien que résumé la totalité du film devient compliquée : il essaye d'aider les Lilliputs. Mais le problème ce sont les combats contre les méchants, il n'y en a que deux. Alors pour une intrigue principale, c'est un peu faiblard.
Ajoutez à ça une fin dégoulinante de bons sentiments et vous aurez un parfait film tamponné Jack Black! Et pour les deux du fonds qui se demandaient, non, la réalisation n'est pas bonne. Les effets spéciaux semblent avoir 5 ans de retard (comble pour un budget de 112 millions de dollars) et les incrustations font vraiment mal aux yeux. Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de voir le film en 3D, mais au vu de ce que j'ai pu voir en 2D, elle n'aura strictement aucun intérêt.
Inutile de faire une conclusion, si ce n'est que j'ai eu un peu de mal à écrire sur un film aussi vide. Passez votre chemin, allez voir autre chose, même pour vos enfants.