La famille Curtis emménage dans une grande maison située au cœur de la campagne anglaise. Très vite, l'aînée, Jan (Lynn-Holly Johnson), perçoit des phénomènes étranges du côté de la forêt, et commence à avoir des visions. Avec l’aide de son ami Mike (Benedict Taylor) et de sa sœur Ellie (Kyle Richards), Jan va chercher à percer le mystère en interrogeant les adultes qui habitent dans la forêt, qui semblent en savoir plus qu’ils ne le prétendent…
Produit par les studios Disney, Les Yeux de la forêt est typique de l’époque où les studios essayaient de varier leurs registres, en diversifiant au maximum leurs films, sans se laisser aller aux remakes insipides (enfin, ils ne le sont heureusement pas tous !). Ce film de John Hough (La Montagne ensorcelée) s’oriente donc du côté de l’épouvante, même s’il peut être vu sans trop de risques même par les âmes les plus sensibles.
Il n’y a en effet rien d’effrayant à proprement parler (le plus effrayant dans tout ça, ça doit être l'affiche !), mais une ambiance très séduisante se dégage néanmoins de ce récit, où l’angoisse monte de manière progressive… Outre la qualité de l’écriture des personnages et la musique de circonstance signée Stanley Myers, la mise en scène de John Hough, qui comporte notamment quelques très beaux plans en caméra subjective, y contribue grandement, tout en suggestion, laissant ainsi libre cours à l’imagination du spectateur. Il est alors d’autant plus regrettable que la scène finale, qui chercher à donner des explications en entretenant un certain mystère, en soit rendue aussi confuse. La solution apparaîtra aussi nébuleuse qu’elle semble céder à une trop grande facilité scénaristique. Heureusement, cela n’entame pas trop le plaisir qu’on a pris tout le film durant, mais fait regretter l’absence d’une fin qui sache rester dans l’atmosphère globale du film.
En 1983, Jack Clayton continuera dans la lignée des films d’épouvantes labellisés Disney, mais avec une meilleure maîtrise, dans La Foire des ténèbres.