Un chaman d'une tribu de la jungle amazonienne de Colombie se retire loin de son peuple au point de penser que celui-ci a disparu et qu'il reste, en hermite, le dernier gardien de l'âme de sa tribu et le seul détenteur de la préparation d'un breuvage d'initiation spirituelle à base d'une fleur psychotrope. Surgit de nulle part un ethnologue allemand, malade, et son acolyte, indien passé du coté des blancs, qui lui demande de revenir vers le lieu de sa tribu afin de trouver cette fleur pour le soigner. Le récit mêle parallèlement une seconde quête avec le même chaman quelques décennies plus tard (alors que celui-ci se lamente de ne plus détenir son précieux savoir) qui reçoit la visite d'un soi disant biologiste américain qui souhaite étudier les plantes mais qui espère secrètement trouver ladite fleur.
S'ensuivent deux voyages sur le fleuve que l'on suit parallèlement comme deux fils d'ADN qui s'entrecroisent sans cesse.
L'essentiel n'est pas là, dans ce scenario un peu tarabiscoté, non, le sel du film se trouve d'une part dans les images du film, en noir et blanc, d'une rare beauté, transcendant la jungle et les montagnes alentour et d'autre part dans la générosité du chaman, qui a bien perçu les buts de l'homme blanc mais qui réalise que le don de son savoir permettra peut être aux gens dits civilisés de s'élever, de se spiritualiser, de se reconnecter à leur être naturel profond. Il sacrifie la dernière fleur existante au biologiste allemand pour lui offrir un trip intérieur qui le grandira.
Rien a redire, nous somme petits façe à ce sage.