Poussé par l'élan sucité par le dumping américain du cinéma japonais pour relancer l'économie nippone, Kinuyo Tanaka, énorme star de l'époque, en profite pour passer derrière la caméra en devenant (presque) la première réalisatrice japonaise.
Comme beaucoup de films japonais de l'immédiat après-guerre, le mot d'ordre pour pouvoir être produit est d'aller de l'avant en oubliant le passé. Ce qui est exactement le propos de cette histoire d'amour régie par la morale de l'ancien Japon et la réalité tragique issue de la guerre.
Kinuyo Tanaka montre les séquelles sentimentales des rapports des GIs avec les femmes japonaises qui s'accrochent, sollicitent et abusent parfois des américains en leurs écrivant des lettres d'amours pour leur soutirer quelques dollars en souvenir de leurs bons moments. Même si au final, tout ceci ne reste qu'un contexte au film autour d'une histoire d'amour, cela amène une touche historique tout à fait marquant qui permet au film de se distinguer.