Presque quinze ans après Les Aventures de Rabbi Jacob, Gérard Oury se relance dans la comédie juive en signant une nouvelle péripétie tournant avec dérision autour de ce milieu sujet à de nombreuses boutades. Ici, nous avons encore une fois affaire à un gros quiproquo où un juif pratiquant s'allie malgré lui avec son frère moins porté sur les coutumes ancestrales afin de se sortir d'un gros pétrin dans lequel le premier est malencontreusement tombé : ses paquets de poudre de diamants ont été hélas échangés avec ceux contenant de la cocaïne...
Nous suivons donc les mésaventures de ces deux frangins que tout oppose dans les bas-fonds du Paris des années 80 avec ses flics bourrus, ses putes et ses loubards en motos toujours prêts à se bastonner à la moindre incartade. Dans les rôles principaux de Moïse le pratiquant et Albert le gentil barman éloigné de tout le business familial, nous avons l'inévitable Richard Anconina, parfait, et Michel Boujenah, qui persévère au cinéma après les succès de Tranches de vie et Trois hommes et un couffin, ici excellent et plein d'autodérision.
À leurs côtés, la délicieuse Souad Amidou (Le Grand Frère) et le toujours aussi brillant Jean-Claude Brialy, méconnaissable en flic infiltré déguisé en travesti. Face à eux, l'atypique Maxime Leroux et sa bande de motards se retrouvant à chaque fois dans des situations burlesques lorsqu'ils affrontent les espiègles Levy. Les dialogues de Danièle Thompson sont toujours aussi recherchés tandis que la mise en scène adaptée de Gérard Oury sied parfaitement à ce buddy-movie dynamique pas toujours très fin voire parfois vulgaire mais néanmoins bien marrant.