Qu'est-ce qu'on a fait...pour mériter ça ?

L'éternelle comédie française bas du front qui mélange les stéréotypes de classes sociales, un peu comme si l'on avait zoomé sur le couple "franco-reubeu" (on cite) de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu, sans plus d'originalité. On a donc la fausse-bru qui en fait des caisses dans le style "wesh-wesh" (tous les clichés y passent, et parfois on ne comprend pas ce qu'elle dit), et un personnage principal qui a une réaction incompréhensible dès le début du film (la réponse logique pour éviter de demander de l'argent à ses parents, c'est de prétendre à un mariage... Super logique, il y avait mille mensonges plus simples à défendre) et qui est un paillasson sur lequel tous les autres personnages s'essuient tout le reste du film (au-delà de n'être jamais drôle, le charisme du héros est au niveau le plus bas, même nous, on a envie de nettoyer nos chaussures, subitement). Les seuls qui sauvent succinctement les apparences sont Gérard Darmon et Michèle Laroque, respectivement en running-gags de celui qui fait semblant de suivre un régime (et s'en met plein le cornet dès que Madame a le dos tourné : oui, c'est simple, mais c'est encore le plus amusant de cette comédie lourdingue) et de celle qui refait une jeunesse à sa vie intime (en gueulant non-stop, mais au moins on sait où elle est). On n'ira pas bien loin dans la critique de ce L'Heureuse élue, une comédie écrite par des scénaristes et dialoguistes "de l'époque à Papa" (on en veut pour preuve ce "superbe" final dans lequel on reproche uniquement à la fille de la famille...de ne pas avoir d'époux. C'est moderne, vraiment...), qui ont bien aimé Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu (on ne déteste pas, mais les copies ratées qui ont suivi sont épuisantes) et ont décidé de faire des vannes encore plus ciblées (donc encore plus clichées), en faisant une production ringarde et gueularde.