En pleine époque puritaine où la femme au foyer brille par la soumission et fidélité à son mari, Quine ose briser cette image lisse et aseptisée du couple, ouvrant la porte à une nouvelle organisation de la famille où le plaisir personnel prime sur le bien-être collectif.
En effet jusque-là peu s´étaient essayé à cet ébranlement de l´intouchable cellule familiale, encore moins à Hollywood où l´on se doit de préserver les bonnes mœurs. Remise en cause du mariage comme fatalité irréversible, du rôle du mari comme éternel décideur, de la position a priori coupable de la femme : voilà les principales questions soulevées par Quine, qui veut que chacun s´interroge sur sa place dans le couple et dans la société en général.
Néanmoins, nous n´y méprenons pas : certes le film est dérangeant et fait trembler le socle inamovible de la sacro-sainte famille ; toutefois, n´y voyons rien de très réfléchi, guère de questionnements profonds ou de réflexions dignes de ce nom, mais plutôt un bon gros mélo genre soap opera servi avec de beaux et célèbres acteurs dont les pauvres dialogues sonnent comme autant de clichés du genre et dont le jeu se révèle peu convaincant, ceux-ci incarnant des personnages à la psychologie très primaire, maladroitement dépeinte, guère approfondie, répondant à des types tout préparés boursouflés de lieux communs. Le tout avec cette horrible image en Technicolor.
Bref, rien de guère relevant.
5.5/10