Rien de didactique dans ce film de Gatlif, toujours aussi dansant, coloré et exubérant, sorte de fête naïve et un peu folle qui traite pourtant d'un problème grave trop souvent occulté au cinéma : la déportation des Tsiganes pendant la Seconde Guerre Mondiale.
On s'attache à cette famille de nomades emmenés par Taloche, fantastique James Thierrée, symbole de cette liberté, soumise à des lois profondément iniques, dont on s'acharne à les priver.
Mais leur chemin de traverse va croiser des "Justes" : composition réussie de Marc Lavoine et Marie-José Croze en maire et institutrice engagés, mûs par leur idéal de justice et de solidarité.
Une réalisation attachante portée par l'amour d'un homme et d'un cinéaste qui s'est fait le porte-parole de ces Roms dont il est issu, un film qui puise sa force dans la fougue et l'énergie de Tony Gatlif.