Mignon petit western (1h20, cinq baraques, quinze acteurs) bourré de petites choses qui font du bien.
Les décors et extérieurs sont confondants de beauté. L'action se passe dans une vallée dont on perçoit en permanence les limites montagneuses enneigées. Le village est constitué de quatre pauvres baraques qui ne sont pas sans rappeler celles de la chevauchée des bannis. Le final, dans ces champs de fleurs violettes, est en tout point digne de ce technicolor que l'on associe si naturellement cette fin des années 50.
Les enjeux sont complexes et multiples, même si la trame principale se renifle à 3 kilomètres.
Plusieurs choses détonnent dans ce western plus atypique qu'il y parait au premier abord.
On y trouve un propriétaire de la vallée qui est capable de choisir entre deux choses qu'il abhorre, une belle (y a que moi qui trouve à Julie London un physique proche du balais-brosse croisé avec une autruche ?) qui tombera amoureuse sans qu'aucune scène de séduction n'intervienne, des rapports entre frères compliqués, et des conséquences de la guerre de sécession rarement décrites de cette manière.
A l'instar du titre, une chouette bouffée d'air vivifiant, une sortie en montagne, une jolie distribution et un western habituel: ne ressemblant à aucun autre.