Libre et Assoupi par Selenie
Premier long métrage du scénariste des films médiocres (pour pas dire pire) comme "Cyprien" (2008) de David Charhon et "Il reste du jambon" (2010) de Anne Depetrini, Benjamin Guedj n'est pas un gage d'espérance. Pour son premier film il adapte un premier roman, "Libre, seul et assoupi" de Romain Monnery (2010) qui conte l'histoire d'un Tanguy, qui malgré son bac+10 préfère vivre en dilettante et en vivant du RSA. Ce Tanguy nouvelle génération est interprété par Baptiste Lecaplain (série canal "Bref"), son personnage trouve une colocation avec un jeune homme (Félix Moati magnifique) et une jeune femme (Charlotte Le Bon charmante). Ces deux derniers font la part belle à cette génération stagiaire, nouvelle version de l'esclavage moderne comme c'est si bien dit dans le film. D'ailleurs l'un des gros points forts du film est la qualité des dialogues, entre gags puérils et réflexions judicieuses. Si la fin reste démago (et attendue) le réalisateur a la bonne idée de ne pas juger son anti-héros dont la normalité n'est que le reflet d'une certaine partie de la société. Outre les dialogues excellent point pour les caractères des personnages, avec le faineant on trouve chez les deux stagiaires deux personnages forts attachants, symboles malgré eux d'une société qui va mal. Malgré tout le film passe un message optimiste qui ne manque pas de poésie surréaliste. Sourire et bonne humeur garanti. A conseiller.