Licorice Pizza est une fois encore un oeuvre étonnante de la part de Paul Thomas Anderson. Il plonge le spectateur au coeur de la San Fernando Valley du 1973, ou l'on croise des gamins stars d'une comédie musicale, des lycéens cool, des adultes exubérants mais agaçants. Le cinéaste s'attache fortement à recréer l'ambiance de l'époque, à s'amuser de détails, d'anecdotes à propos de personnages secondaires ou même de sauter dans sa chronologie sans explications et tout cela pour nous raconter la naissance d'une histoire d'amour particulière entre un lycéen de 15 ans très entreprenant (au propre comme au figuré) et une jeune femme pourtant dix ans plus âgée que lui mais aussi immature qu'attachante. Comme toujours Anderson réalise brillamment, n'hésitant jamais à mettre en place des plans séquences à long terme, tourner dans des plateaux immenses mais également à composer des plans plus rapprochés à effets visuels. Dans certaines scènes la façon de faire m'a fait penser à celle de Robert Altman période Nashville, par son côté désinvolte volontairement décousu sans fil-conducteur.