Douce fresque régressive dans l’adolescence colorée de jeunes américains mid 60’s.
Si certaines scènes semblent relever davantage d’un élan égoïste du réalisateur que d’une véritable étape justifiée au service de l’intrigue, Paul Thomas Anderson parvient, comme souvent, à nous embarquer dans son dessein personnel.
Partant du point A pour arriver au point A, le scénario privilégie la contemplation et le bon mot à l’intrigue trépidante et mystérieuse. S'accommodant de certaines facilités entrepreneuriales, il n’est pas tant question de progression sociale ou professionnelle que d’une stagnation relationnelle. Le film ne s’attarde pas sur l’ascension des personnages mais bien sur leur relation qui survit à toutes formes de péripéties.
En s’attaquant au du teen movie, PTA n’en révolutionne pas le genre, mais en expose une vision plus intéressante et touchante.