Lies we tell n'est certainement pas la nouvelle pépite du cinéma irlandais, après le merveilleux The Quiet Girl, mais cette adaptation d'un roman de Sheridan Le Fanu, publié en 1964, mérite d'être vu et apprécié, en particulier pour son actrice principale, Agnes O'Casey, dans le rôle d'une fausse ingénue, aux prises avec la rapacité de son oncle et de sa petite famille. Notre héroïne, qui vient de perdre son père, n'est pas encore majeure et doit subir une tutelle qui contrarie sa vie solitaire, dans un château irlandais et ses vastes jardins où elle mène une vie volontairement retirée. Le film, outre un caractère gothique sans excès, revêt une parure féministe très prononcée, vraisemblablement bien davantage que dans le roman originel. Hormis quelques scènes violentes sur la fin, l'affrontement entre l'orpheline, intelligente et désarmée, et sa parentèle infâme, se fait principalement à fleurets mouchetés, au moyen de dialogues acérés et de mines effarouchées. L'ensemble est agréable et ne contient que peu de longueurs sur le mode de " même seule contre tous, vous n'arriverez pas à abuser de ma prétendue innocence."

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le 15 avr. 2024

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