Martien go home
Les films de série B présentent bien souvent le défaut de n'être que de pâles copies de prestigieux ainés - Alien en l’occurrence - sans réussir à sortir du canevas original et à en réinventer...
Par
le 21 avr. 2017
81 j'aime
17
Dans une station spatiale en orbite autour de la Terre, une équipe scientifique est chargée d’étudier un échantillon ramené par satellite de la planète Mars. Sur celui-ci, un organisme unicellulaire est récupéré, et étudié afin de voir comment ils s’adaptent à différentes conditions de vie. Ce qui n’était pas prévu, c’était que cet organisme se transforme en créature tueuse et invincible…
Avec un scénario pareil, difficile de ne pas faire la comparaison avec Alien… De fait, le film d’Espinosa, malgré tous ses efforts, ne parvient pas toujours à échapper à la comparaison avec son aîné. Pourtant, contre toute attente, il ne souffre pas trop de cette comparaison, appliquant avec brio les recettes qui firent le succès du film de Ridley Scott.
On pourra donc juger ce Life non nécessaire, mais il serait tout de même idiot de refuser pour autant le spectacle qu’il nous offre. Car celui-ci s’avère en effet de grande qualité, bénéficiant d’un grand sens du suspense et d’une remarquable absence de temps morts (ces derniers étant si courts qu’ils en deviennent presque imperceptibles), qui permettent de nous river littéralement à l’écran. Le film bénéficie en outre du talent sans faille de Rebecca Ferguson et Jake Gyllenhaal pour nous immiscer dans l’action, même si les personnages passent au second plan lorsqu’on a vu la créature occupant le rôle principal qui, malgré un aspect peut-être un peu trop proche du calmar pour être vraiment original, n’en est pas moins particulièrement réaliste et même élégante.
Enfin, on appréciera particulièrement la mise en scène d’Espinosa, sobre mais inventive (l’impressionnant plan-séquence d’ouverture), qui, en reculant devant le gore, rend la violence supportable, alors même que ce qui est montré à l’écran se révèle d'une cruauté sans égale. Et comme l’emballage ne serait pas parfait sans une belle fin, Espinosa nous en offre une particulièrement bien trouvée qui, malgré son côté légèrement prévisible, n’en est pas moins marquante et qui, cette fois, sort suffisamment des sentiers balisés pour qu'on ne fasse pas le difficile…
PS : Ne vous méprenez pas sur le sous-titre Origine inconnue. Ce n'est pas l'origine de la créature qui est inconnue (on ne s'en soucie à aucun moment pendant le film), c'est l'origine de ce sous-titre sorti de nulle part...
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les scènes finales les plus mémorables du cinéma, Les meilleurs films de 2017 et Les meilleurs films avec Jake Gyllenhaal
Créée
le 26 avr. 2017
Critique lue 4.8K fois
43 j'aime
10 commentaires
D'autres avis sur Life - Origine inconnue
Les films de série B présentent bien souvent le défaut de n'être que de pâles copies de prestigieux ainés - Alien en l’occurrence - sans réussir à sortir du canevas original et à en réinventer...
Par
le 21 avr. 2017
81 j'aime
17
Sur le fond comme sur la forme Life : Origine inconnue ne fait pas que ne rien apporter de nouveau, il met en place une gigantesque entreprise de recyclage. Ainsi les emprunts les plus évidents sont...
le 13 juin 2017
69 j'aime
4
C'est super. Non vraiment, jusqu'à ce que le super organisme unicellulaire s'échappe de sa cage, ça passait bien hormis le fait que personne ne s'offusque de cette créature scientifiquement douteuse...
Par
le 25 juil. 2017
59 j'aime
13
Du même critique
New York, 1969. Alors que le professeur Henry Jones (Harrison Ford) essaye de goûter des joies d’une retraite bien méritée, sa filleule (Phoebe Waller-Bridge) ressurgit dans sa vie. Cette dernière...
Par
le 2 juil. 2023
81 j'aime
52
Dans les méandres de la planète Corellia, où la population a été asservie aux ordres de l’Aube écarlate, organisation au service de l’Empire, un jeune homme, Han (Alden Ehrenreich) tente de s’évader...
Par
le 24 mai 2018
79 j'aime
32
1892, Nouveau-Mexique. Vétéran respecté de l’armée américaine, le capitaine Joseph Blocker (Christian Bale) se voit donner l’ordre de raccompagner le chef cheyenne Yellow Hawk (Wes Studi), en train...
Par
le 20 mars 2018
78 j'aime
15