Sortie de route, tonneau, la totale quoi.
C'est beau de voir que l'entourage de Hawks rajeunissait à mesure qu'il vieillissait mais bien triste de voir qu'il était aussi immensément moins talentueux.. A n'en pas douter le statut de "faiseur de star" qu'il trimballait depuis "sa" découverte de Bacall l'avait fait caster toutes les belles gueules du moment. Au final le casting est à l'unisson, pour le pire malheureusement, outrageusement ringard et interchangeable. Hawks lui-même s'en apercevra et pendant le tournage arrêta carrément de diriger ses acteurs comprenant bien qu'il n'en tirerait rien. D'où le nombre anormalement élevé de contre-champs. Seuls Hill et Caan savait jouer reconnaîtra-t'il plus tard.
J'ignore ce qui a bien pu pousser Hawks à tourner ce film, seule incursion qu'il fera dans la génération des années soixante. Pour son fils de 10 ans qui aimait, comme lui, les courses automobiles? Ou bien pour prouver à John Wayne qu'il pouvait faire un film sans lui, et donc sans millions de dollars? Toujours est-il que le résultat est plus que médiocre et devait déjà paraître à l'époque désuet. C'est le risque que prend un homme de 70 ans quand il veut peindre le tableau d'une génération dont il aimerait faire partie mais qu'il ne comprend pas. N’empêche qu'on y retrouve les ingrédients qui firent son succès dans le temps et notamment l'esprit de communauté, de fraternité, de beuveries des pilotes de course qui n'est pas sans rappeler celui des aviateurs de Seuls les Anges ont des ailes. Les trois points sont pour ça. Le reste est gênant.
A côté de ça le film n'avait pas besoin de remporter un centime pour être rentable. Hollywood venait d'ouvrir la boîte de Pandore et de céder aux sirènes du placement de produit : Ford, Pepsi, Holliday Inn.