Boudé au festival de Cannes, annoncé comme "l'oeuvre mineure d'un cinéaste majeure" blablabla le dernier film d'Abbas Kiarostami mérite tout de même qu'on s'y penche un peu plus. Au premier abords on se dit "what the point ?" Mais la lenteur extrême de l'action et l'absence totale d’évènements nous force à nous concentrer sur la forme. La mise en scène de Kiarostami est évidemment magnifique et, j'en suis sur, plus soignée qu'on pourrait le croire. Le jeu de reflet entre ce vieil homme dont la douceur et la gentillesse cachent bien son côté vieux pervers et cette jeune prostituée qui trouve qu'elle ressemble à tout le monde sauf à sa propre photo cache à coup sûr des enjeux qu'il faudrait explorer. Un mélange de génération que reflète parfaitement Tokyo, la ville où se mêle nouvelles technologies et traditions ancestrales.
Peut-être un futur classique incompris en son temps ? L'avenir nous le dira.
JimAriz
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Cannes 2012

Créée

le 14 oct. 2012

Critique lue 512 fois

3 j'aime

2 commentaires

JimAriz

Écrit par

Critique lue 512 fois

3
2

D'autres avis sur Like Someone in Love

Like Someone in Love
Teklow13
8

Critique de Like Someone in Love par Teklow13

Le film s’ouvre sur trois belles séquences, brillamment mises en scène : un bar, une traversée nocturne de Tokyo, une soirée entre une jeune fille et un vieil homme. Derrière l’afféterie qui peut...

le 11 oct. 2012

18 j'aime

14

Like Someone in Love
PatrickBraganti
6

Critique de Like Someone in Love par Patrick Braganti

On peut retenir à l'actif du film quelques belles scènes : la première évidemment, celle dans le taxi où la jeune héroïne écoute les messages de sa grand-mère qui la plongent progressivement dans une...

le 15 oct. 2012

8 j'aime

Like Someone in Love
CamilleDlc
6

Kiarostamiconoclaste

Certes Tokyo est un lieu propice à l'esthétisme travaillé, souvent suranné auquel se laissent aller de nombreux réalisateurs. Kiarostami, génie quand il s'agit de dépeindre les environnements, les...

le 6 janv. 2013

4 j'aime

Du même critique

Cannibal Holocaust
JimAriz
2

Une horreur sans nom

Cannibal Holocaust est très vite devenu archi-culte grâce aux nombreux scandales qu'il a suscité. Interdit aux moins de 16 ans dans sa version censuré. Accusé d'avoir réalisé un snuff-movie, le...

le 6 nov. 2011

20 j'aime

8

Restless
JimAriz
8

Une douceur...

Ah ! Le cinéma de Gus Van Sant, ces images, ces musiques qui bercent ces adolescents en marge de la société... C'est cette fois-ci traité avec beaucoup de légèreté malgré l'image de la mort ambiante...

le 24 sept. 2011

18 j'aime

Attache-moi !
JimAriz
7

Critique de Attache-moi ! par JimAriz

Attache-moi !, le gros scandale espagnol aux Etats-Unis, est une oeuvre phare d'Almodovar révélant déjà toute l'essence de son oeuvre. Le cinéaste espagnol met en scène une histoire d'amour...

le 27 mars 2013

14 j'aime