En 2002, parallèlement à l'adaptation futuriste de "L'ïle au Trésor" de R.L. Stevenson, les studios continuent d'officier dans l'originalité avec un 42e « Classiques » qui défrise quelque peu le genre, Disney prenant le risque d'offrir à leurs fidèles aficionados l'occasion de les haïr un peu plus... Car Lilo & Stitch n'a rien de ce qu'on pourrait appeler un grand Classique Disney, cette histoire gentillette d'un extra-terrestre hargneux se liant malgré lui d'amitié avec une petite Hawaïenne solitaire, naïve et fan d'Elvis Presley n'a rien d'extraordinaire, surtout venant de la prestigieuse firme aux grandes oreilles.
Ceci dit, mais grâce à des personnages colorés, un univers de science-fiction décapant, un certain léger humour noir et une bonne humour omniprésente, le long-métrage devient vite très plaisant... Mais ce qui fait la force du film, c'est bien évidemment Stitch, cette petite créature bleue aux mimiques et aux grognements à tomber qui, au milieu de ce scénario très pauvre, arrive à devenir une véritable figure emblématique de Disney. En effet, comment ne peut-on pas immédiatement s'attacher à cette boule de poil colérique et destructrice qui, une fois calmée, nous fait les yeux doux comme un chaton ?
Sa complicité avec la jeune Lilo, rejetée par ses camarades et incomprise, amène une petite morale inévitable mais sympathique, le tout sous une tonne de gags explosifs et la musique dandinante d'Elvis. Au final, sans forcément réussir à rentrer dans les annales, Lilo & Stitch parvient néanmoins à nous apporter rires et (légères) larmes à travers une aventure colorée et trépidante qui, si elle ne constitue pas un évènement marquant dans l'univers Disney, reste tout de même l'un des derniers excellents dessins animés 2D proposés par la firme.