Mon premier grand coup de cœur de cette nouvelle année, une fantaisie tragique dans l'Italie des 70's ou toute la gamme des émotions se bousculent pour magnifier une Mama Roma trop étriquée dans une époque ultra normative.
La Penelope (comme on appelait jadis Rommy Schneider la Rommy ou Élisabeth Taylor la Taylor) est une digne successeur de la Magnani chez Passolini, en cela qu'elle dévore l'écran de son charisme naturel au point que tous les excès lui sont permis et même ardemment recherchés. Ses jeunes coéquipiers sont brillamment à sa hauteur, et particulièrement cette jeune femme dont l'assignation de genre est un sacerdoce qu'elle s'efforce au mieux de diffracter.
Comédie de mœurs, film d'aventure et d'exploration, récréation pour les "bambinis" et que sait je encore c'est la conjugaison de divers genres qui fait toute la splendeur de ce long métrage. J'ai mille autres clés d'analyses en tête qui se télescopent au moment de revenir dessus, et j'espère pouvoir en tirer quelques autres au clair lorsque le temps aura fait son affaire. Car je ne compte pas me satisfaire de ce compte rendu.