Cette aventure est conçue pour le format Imax, et fait la part belle aux grands espaces, à des visions dantesques de feux de forêt et d’arbres s’abîmant dans des falaises brumeuses, magnifiées par la photo élégiaque et solaire de Claudio Miranda, oscarisé pour L’odyssée de Pi. Mais Line of Fire ressemble moins à un Backdraft montagnard qu’à un grand mélodrame fortement teinté d’Americana. Avec son imagerie virile, limite beauf, de good ol’ boys héliportés d’un feu à l’autre entre deux barbecues et vacheries de vestiaire, ses familles inquiètes, Line of Fire pourrait tout aussi bien être la chronique d’une escouade de soldats engagés dans la guerre en Irak. L’analogie est transparente, parce que c’est l’effet recherché par Kosinski et ses scénaristes : assimiler le courage de ces pompiers projetés au cœur du brasier à celui des soldats engagés dans les guerres menées par l’oncle Sam.
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