Nouvel exemple qu'une bonne histoire ne fait pas toujours un bon film quand elle fait tout pour plaire à la bien-pensance actuelle. Le pathos est à l'honneur dans bien trop de scènes, souligné par une musique au piano composée pour tirer les larmes. Cependant le film traite un sujet peu vu à l'écran, l'adoption, et réussit certains moments grâce à de belles idées. Hélas Dev Patel est une décalcomanie humaine au milieu des autres acteurs et la célébration de la charité chrétienne par Nicole Kidman couplée à la remarque du personnage central sur notre mode de vie privilégié confirme le côté tire-larmes et auto-centré de l'objet, produit d'ailleurs en grande partie en Australie et par des Australiens.
Sur le plan technique le montage est parfois étrangement elliptique et créatif pour un film basé sur une histoire vraie qui se veut un minimum réaliste et de plus les fondus au noir au générique sont trop rapides pour pouvoir lire les noms correctement. Dans ce domaine, le reste est sans surprise mais correctement mise en œuvre.
Prévisible et académique, Lion a le mérite d'être un peu novateur sur ses thèmes. Et d'avoir de belles images, particulièrement dans sa première partie. Dispensable donc, sauf pour ceux qui adorent, soit les biopics, soit les film à Oscars.
Pour finir, le point fort du film reste le fait d'être une belle pub pour Google Earth et de nous mettre en tête de manière répétitive le nom du frère du héros :"Guddu, Guddu ! Guuuduu !". Réponds lui Guddu !