La blonde et le chauve
Si, comme moi, Mario Bava était pour vous un vague nom de réalisateur, voire un total inconnu, ça tombe bien, l’édition Bloody One est accompagnée d'un deuxième DVD entièrement consacré à cette...
le 8 févr. 2019
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Si, comme moi, Mario Bava était pour vous un vague nom de réalisateur, voire un total inconnu, ça tombe bien, l’édition Bloody One est accompagnée d'un deuxième DVD entièrement consacré à cette personne. Le documentaire est riche en interviews de Tim Burton, John Carpenter ou Joe Dante, et d’autres encore, excusez du peu, de très grands réalisateurs qui viennent s'acquitter de ce qu'ils doivent à Mario Bava. Le film en question est considéré comme un de ses meilleurs.
(Même si le troublant Opération Peur le surpasse)
Lisa est une jeune touriste qui déambule dans une ancienne et belle mais mystérieuse ville espagnole. Égarée, elle trouve de l'aide auprès d'un jeune couple et de leur chauffeur. Ils l’emmènent pour la nuit dans une étrange maison où les autres occupants ne semblent pas des plus sains d'esprits.
L'histoire est classique, les personnages moins. Ils ont tous quelque chose à cacher, parfois sans qu'eux-même le sachent. Le personnage principal semble assez étranger à ce qu’il se passe, une belle poupée, dont on comprend mieux au fil du film son intérêt. Pendant tout le film plane une dimension irréelle, presque onirique. C'est un film fait de faux-semblants, dont la véritable teneur ne se révèle qu'à la toute fin.
Par contre, il faut endurer une réalisation qui possède un savoir-faire indéniable dans le cadrage, mais qui nous donne à voir certains artifices datés, quand ce n'est pas une image un peu passée. Ce sont les années 1970, avec un budget moyen, il faut bien le considérer.
Le pari est réussi, en partie. Son atmosphère unique transperce derrière les rides de son âge. L’hypnose est fragile, se rompt par moments. Mais une fois happé, il nous emporte dans son univers troublé.
Pour la petite anecdote, le film a été remonté avec de nouvelles scènes pour surfer sur le succès de L'Exorciste, sous le nom de La Maison de l'exorcisme. Une version opportuniste, où ils ont reliés les fourgons avec le sujet du film original comme ils ont pu, mais qui a enterré cette première version pendant près de 10 ans.
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le 8 févr. 2019
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