L’excellente Lupita Nyong’o (“Black Panthers”, “Us”) se trouve être la super-institutrice, héroïne de “Little Monsters”. L’actrice incarne “Mlle Caroline”, une sorte de Batwoman (malgré elle), aidée par un Robin (malgré lui), à savoir, Dave (Alexander England), un métalleux raté, égoïste et irresponsable dans cette sympathique comédie horrifique australienne où de jeunes écoliers en sortie scolaire se retrouvent coincés au beau milieu d’une invasion de zombies voraces.
J’entends d’ici les soupirs de cinéphiles frileux, car récemment échaudés (à juste titre) par l’expérience douloureuse qu’a été “The Dead Don’t Die” de Jim Jarmusch. Que tout le monde se rassure, il n’y a rien de comparable tant ce “Little Monsters” essaye simplement de nous divertir sans prétention aucune et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y réussit avec brio.
Aux commandes de ce réjouissant Survival, Abe Forsythe, réalisateur australien quasi-inconnu, dont le film de chevet doit-être “La vie est belle” de Roberto Benigni !
En effet (mais attention, sans comparaison aucune), le cinéaste reprend à son compte le postulat du chef-d’oeuvre de Begnini, (toute proportion gardée bien évidemment), celui de transformer la traumatisante vérité en un jeu pour ménager la sensibilité et surtout l’innocence des bambins.
À cet exercice périlleux et avec l’aide maladroite de Dave, “Mlle Caroline”, s’en sort de la meilleure des façons, à force de ruse, de sang froid mais toujours avec le sourire.
Effectivement, la bonne humeur est le leitmotiv de “Little Monsters” et Abe Forsythe s’en donne à coeur joie avec la caricature, qu’elle soit militaire ou encore télévisuelle, par le biais d’un animateur vedette pour enfant. En bref, “Little Monsters” malgré quelques scènes gores, a choisi le parti pris de l’humour et que l’on soit humain ou zombie, on meure ou l’on (re)-meure de rire.