Nous avons affaire à un film spécialement bien ficelé. Un film à trois histoires, trois personnages. Un mafieux diabolique mais faible et doux avec sa maman, un méchant rempli de failles intéressantes et peu vu au cinéma. Un nettoyeur de fosses sceptiques, amoureux fou, tendre et un peu trop ambitieux. Un sourd muet charcutier. Et chacun a un rêve. Le premier rêve de dominer l'île, par tous les moyens possibles. Le deuxième rêve d'avoir un enfant en bonne santé et surtout surdoué, ce qui amène un semblant de science fiction, chose rare des des films de ce genre. Et le troisième rêve de gagner au loto pour délaisser sa routine morose.
Les trois récits s'entremêlent à la perfection, les trois caractères collent dans ce récit tantôt violent, émouvant, attendrissant. Les décors naturels de Staten Island amènent une atmosphère presque claustrophobe. Cette île étant dans l'ombre écrasante de Manhattan où tous les rêves peuvent être aboutis en un claquement de doigts et où chacun essaye de ressembler à ses habitants si proches mais si loin en vérité.
Un film qui dépoussière les films mafieux hollywoodiens et leurs codes.