Pour un film intitulé "Locked In" on s'attendrait à ressentir un minimum l'enfermement, que ce soit la camisole d'un corps en panne, un amour qui étouffe ou une maison qu'on ne quitte plus.
Je n'ai rien ressenti du tout en regardant Locked in. C'est dommage car Famke Janssen et Rose Williams sont deux actrices que j'apprécie énormément. En réalité la temporalité est mal conduite, les personnages sont des caricatures assez creuses, la tension entre les personnages est inexistante : l’ambiguïté malsaine qui aurait dû être, l'inceste émotionnel qui est suggéré verbalement et scénarisé, n'est jamais ni palpable ni éprouvé que ce soit par les personnages ou le spectateur.
( Je fais référence à l'admiration de la jeune fille pour sa tutrice dont elle cherche l'amour et dont son propre mari l'a dira plus tard amoureuse, révélation qui fait un flop tant il n'y a aucune alchimie entre les personnages, puis le mariage des deux jeunes qui ont pourtant grandis comme frère et sœur, je le précise, parce qu'on pourrait presque oublier que c'est le noyau de l'intrigue tellement cela est rendu invisible par une absence de liant entre les couleurs des personnages.)
La performance d'Alex Hassel me fait penser à une romance de publicité pour parfum d'adolescente type amor amor de cacharel. Finn Cole dans le rôle de Jamie s'en sort bien mieux, mais le film accorde peu de temps au personnage. J'ai toujours apprécié les mimiques et l'expressivité de Rose Williams, mais elle a ici le même air inquiet et coupable pendant les 1H37 de film.
La scène de fin est intéressante : Lina (Rose williams) tient la main de sa tutrice (Famke Janssen) qui sera désormais dépendante d'elle, comme l'a été Jamie, et l'infirmière a pris la place du médecin puisqu'elle détient des informations qu'elle pourrait divulguer à la police et est donc à son tour en capacité de la faire chanter. Lina se retrouve donc de nouveau captive de la situation, Locked In.
En résumé : un bon concept, très mal exploité.