Lorsque ma compagne à mise sur la liste des films à voir pour Noël Loin de moi, près de toi je me suis dit "ho ça sent la romance chiante" et lorsque le film a été tiré, j'ai soupiré. (Elle a pensé que c'était parce que je suis plus une "personne à chien.")
Et là, au bout de 5 minutes, je me suis dit : Hé, mais il est vachement bien ce film ! Merci la traduction française qui ne pouvait pas faire moins engageant que ce titre. Bon, manque de pot, c'est un film qui est sorti durant la pandémie, ce qui a encore moins aidé à le rendre populaire.
Le film raconte l'histoire de Miyo dite Muge, une adolescente qui se change en chat pour être auprès de son crush, Hinode, un garçon qui se montre distant avec elle. Et première réussite, on comprend pourquoi ça coince : Muge a beau être mignonne, elle a ce côté "sauvage" assez bizarre, elle est souvent décoiffée, elle sort des remarques incongrues.
Tous deux ont aussi les problèmes personnels qu'ils cachent (la mère de Muge utilise sa fille pour faire du chantage affectif auprès de la nouvelle femme de son père et Hinode voit sa passion pour la poterie être menacé avec la fermeture de l'atelier de son grand père) et que Muge découvre en devenant un chaton. Hélas, Muge est sommé par un chat de faire un choix entre sa vie d'humaine et sa vie de chat.
Si le réalisateur est complètement inconnu (c'est totalement le type de personne qui a réalisé principalement des épisodes d'animé ou des films issues de licence) au scénario, on retrouve Mari Okada. Une scénariste qui divise, mais dont j'avais apprécié un des précédent film, Maquia.
Il y a des idées assez intéressantes de scénario (comme le fait qu'on nous présente un premier flashback de Muge sous forme humaine... alors qu'elle avait l'apparence d'un chaton) et le film possède des personnages bien construits y compris dans ceux qui sont plus secondaires. Chose assez rare dans l'animation japonaise, on y aborde le sujet des familles recomposées et si le film commence comme de la pure comédie slice-of-life fantastique, il termine dans le fantastique à la Ghibli dans son dernier tiers, avec une sorte de "festival des chats" qui se déroule au dessus de la ville. Tout clin d'oeil à un certain royaume des chats est sans doute volontaire.
Il y a un peu tout ce que j'aime : de la comédie tranche de vie, du fantastiques et de l'aventure. Ok, ça parle de chat, mais ma "détestation des chats" est plus une blague qu'autre chose. J'aime bien le dernier tiers du film avec ses matous rigolos.
Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : Pourquoi pas, en fait. C'est rigolo, y a rien qui fait peur. Y a quelques thématiques qui font ado mais ça passe.
Possibilité de remake/suite : Le film est très bien comme ça.
Le détail qui me titille : Cette critique a failli s'appeler "reste un chat et lèche toi le cul" qui est une véritable réplique de ce film.
Suis-je le seul ? : A me dire que les vendeurs de masque, de base, dans les médias, sont effrayants.