Lola est de ces films qui vous touchent, vous émeut, qui parvient à vous faire plisser les traits du visage, qui vous émerveille aussi. Mais il n’y a jamais du beau pour faire beau même lorsqu’un plan resplendit par sa beauté qu’elle soit lugubre ou non. On aime Lola pour tout ça et pour bien d’autre chose encore que les mots ne parviennent pas toujours à retranscrire et où l’image est plus forte, comme le silence d’une scène vaut plus que tous les meilleurs dialogues. Un regard, un geste valent plus que toute explication et analyse parce que ce qu’ils provoquent, ces gestes, ces regards furtifs ou bien arrêtés nous parlent en notre for intérieur. Ils communiquent les sentiments humains que nous avons tous au fond de nous-mêmes, au plus profond. Ce que ces deux « lolas » vivent, nous le comprenons même lorsque le geste est criminel, nous pouvons pardonner. Lola est un autre chapitre, se refermant sur un plan éloigné, comme si la caméra de Dante Mendoza abandonnait nos deux grands-mères fatiguées, comme si elle s’en allait plus loin, pour décrire, raconter un autre chapitre, d’autres instants de vies d’une œuvre qui se veut sans fin et dont encore nous ne sortirons pas indemne…
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