Stanley Kubrick maître dans l'art du cinéma immorale s'est attaqué a un roman incontournable et sulfureux :le fameux Lolita de Nabokov ;c 'est avec la plus grande excitation que je me suis lancée dans la découverte de cette adaptation .
Quand une adaptation sait ce détacher d'un roman pour devenir une oeuvre d'art à part entière; sans pour autant faire honte à sa source, il est bon de le faire remarquer. Pour moi, l'enjeu est remporté ,c'est porté par l' angoisse et un désir dit "malsain" que nous continuons a regarder l’écran, comme de tourner les pages jadis de l'oeuvre littéraire.Le souffle presque coupé , résigné et jouissant par la puissance d'une fin qui vient achever en vous toute conceptions antérieures de la nature humaine.
Le choix narratif est lumineux , il ajoute une enquête au spectateur; le perturbe.
Peter Sceller bien que peu présent résonne derrière l"écran, prend toute son importance dans l'acteur jouant l'acteur.
Un film accessible a tous les amateurs d'émotions contradictoires , de codes sociaux renversés et de curiosité perverse.