Troisième vision en 15 ans et enfin du plaisir, en même temps 150 minutes bicolore sur une tonalité monocorde un brin somnolente, me semble falloir un brin d'âge et un brin d'expérience dans l'attirance juvénile pour sentir un peu le malaise.
Quand j'avais 18 ans en regardant le film j'avais le sentiment que Lolita avait plus ou moins le même âge que moi, d'où mon scepticisme, mais après avoir élevé des enfants j'ai bien compris ou la limite semble se situer.
Film tout en sous-entendus, très bien dialogué, mais surtout extrêmement bien interprété dans l'idée, défaillances de l'homme mature, insouciante pétillance de l'objet de fascination, observation perverse d'un Sellers vraiment excellent, on envoie du fondu au noir dès que ça devient un peu tendancieux et hop ça suffit bien comme ça.
Faut un peu y trouver des raisons quand même mais c'est globalement bien joué il me semble, enfin j'ai pas vu le temps passer ce coup-ci.