Une histoire qui s'essouffle
Le début du film peut surprendre. La conversation qui a lieu entre les deux protagonistes Humbert et Quilty sort un peu du commun de par la personnalité un peu extravagante de ce dernier. En effet, suite à ce flash forward, l'histoire commence pour retracer l'arrivée de Humbert dans le New Hampshire. On remarque très vite son attirance envers Lolita qu'il ne peut exprimer à cause de la présence de la mère de la jeune fille, qui essaye de le séduire.
L'histoire en général reste simple et ne surprend plus le long du film : Humbert aime Lolita, elle est jeune, c'est un problème et c'est malsain. Du coup, le rythme du film ralentit, on se doute que cette histoire d'amour ne sera pas éternelle et elle se stoppe un jour, sans surprise. De plus, le flash forward du début ayant déjà annoncé la fin de l'histoire, aucun élément ne vient redynamiser la fin du film qui aurait bien mérité plus d'énergie après 2h30 sans trop de rebondissements. Quelques plans retiennent l'attention, notamment celui où Humbert et Charlotte sont au lit, et où une photo de Lolita trône sur la table de chevet, afin d'appuyer le côté malsain de la situation.
Finalement, les points forts du film sont les apparitions étranges de Quilty qui s'amuse à se mettre dans la peau de plusieurs personnages pour arriver à ses fins. Ses répliques sont décalées et mettent mal à l'aise le deuxième protagoniste qui peine à tenir la conversation avec lui. Le film aborde donc un aspect décalé et fait sourire malgré le côté lugubre de l'histoire, grâce aux apparitions de Quilty et aux expressions faciales de Humbert.