Dans sa grande propriété en bord de mer, la famille Tyrone se désagrège alors que l'un des fils s'est vu diagnostiqué la tuberculose. Lumet est un habitué des adaptations de pièces de théâtre (Tchekhov, Williams, Miller) qui hélas font partie de ses moins bons films. Signé Eugene O'Neill, Long Journey's into Night est le récit d'une journée harassante pour les 4 membres d'une famille qui s'empoignent et s'invectivent avant de se consoler mutuellement. Constitué uniquement de monologues ou de dialogues venimeux, le film ne bénéficie pas d'une mise en scène aérée, bien au contraire. C'est presque un supplice que de voir les protagonistes se déchirer continuellement et aussi longuement malgré le talent des acteurs, Katharine Hepburn, Jason Robards, Ralph Richardson et Dean Stockwell, qui sont obligés d'en faire beaucoup (trop) pour dramatiser ce huis-clos étouffant.