Étonnant de voir toutes ces stars hollywoodiennes s'interroger sur leur crédibilité à jouer Shakespeare, et les voir demander aux très respectés John Gielguld et Peter Brook leurs conceptions de l'auteur anglais. Comme s'ils avaient conscience que gloire et talent ne sont pas forcément synonymes, où que Shakespeare serait une sorte d'épreuve du feu par laquelle ils se prouveraient quelque chose à eux-même, alors qu'il s'agit pourtant d'acteurs qui n'ont plus vraiment à prouver quoi que ce soit.
L'alternance de scènes d'un Richard III qui ne verra pas le jour et d'interviews contribue à la réussite de ce vrai faux documentaire qui est aussi de démocratiser Shakespeare. Finalement, difficile de juger si Pacino aurait été crédible en duc de Gloucester. Mais l'intention étant plus qu'honorable, la démarche étant foncièrement honnête, et le film étant intéressant, c'est déjà la base de la réussite.