"On estime à environ 550 millions le nombre d'armes à feu actuellement en circulation. Autrement dit il y a un homme sur douze qui est armé sur cette planète. La seule question c'est … comment armer les onze autres ?"
Lorsque j'ai vu à la tv cette semaine la pub à propos de la diffusion ce dimanche soir de Lord of War j'ai eu directement envie de le revoir, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas revu ce bijou, et le fait qu'une chaîne comme arte le propose (donc en gros: haute définition et vostfr) m'a obligatoirement poussé à être au rendez vous.
Passé le monologue que j'ai copié collé plus haut et ce générique d'une ingéniosité et d'un esthétisme bluffant le papa du célèbre Bienvenue à Gattaca ou encore du récent Good Kill atteint ici son meilleur film à mes yeux. Il est vrai qu'il m'en reste deux à voir de lui mais je ne peux croire que Les Âmes vagabondes soit mieux que ce chef d'oeuvre.
Andrew Niccol pour cette histoire fascinante se base sur des faits réels, et pour créer le personne de Yuri Orlov il s'inspire même de trois vrais truands, Sarkis Soghanalian, Oleg Orlov et surtout Viktor Bout à qui la vie du personnage ressemble le plus.
L'histoire nous fait donc suivre Yuri Orlov, dont la famille s'est faite passée pour Juif à des fins bénéfiques, un homme qui après avoir assisté à une fusillade dans son quartier se retrouve devant une révélation, il sait quoi faire maintenant, et tout au long de ces deux heures de grand cinéma nous allons suivre l'ascension de ce trafiquant d'armes.
Lord of War est un grand film, incontestablement, le scénario est parfait, prenant, efficace et passionnant, Niccol nous propose une réalisation inventive et des plans inspirés, la photographie granuleuse et contrastée est merveilleuse, la bande son est un bonheur pour les oreilles, et niveau casting, c'est du nickel chrome. Nicolas Cage qui mis part le récent Joe n'a pas eu de vrai bon rôle depuis 2005, c'est à dire depuis ce film, attention, j'ai aimé pas mal de ses films après 2005, mais il faut bien avouer que les rôles aussi imposants et bons que celui ci se sont rarement présentés ensuite. Quoiqu'il en soit, ici, il est parfait, voilà le vrai Cage, une justesse devant laquelle on ne peut qu'avoir un total respect, à ses cotés se trouvent des noms tout aussi connus comme Jared Leto ou encore Ethan Hawke, un habitué du réalisateur.
En bref, que dire sur ce pur moment de cinéma ? Je peux déjà clairement dire que pour un film de 2005 il n'a pas prit une ride, la morale de l'histoire est toujours d'actualité, toujours aussi forte, esthétiquement ça n'a pas vieilli d'un poil, l'image, surtout en HD est sublime. L'histoire au delà de son sérieux n'oublie pas sa touche d'humour jouissive et ses clins d’œil, par là je pense surtout à Rambo. Et voilà quoi, un sans faute ultime à mes yeux, je suis bien content de l'avoir revu, surtout dans ces conditions, une perle !