Une personne sur 12 a une arme sur cette planète. Ma question c'est : comment armer les 11 autres?
Yuri Orlov, immigré ukrainien ayant grandi aux Etats-Unis, s'est découvert une vocation : la vente illégale d'armes, de préférence dans les zones de conflit sous embargo, en piochant sans vergogne dans les stocks infinis de l'ex-URSS.
Dans la vague de films estampillés "dénonciateurs" de ces 10 dernières années, on peut parfois trouver quelques perles, dont celle-ci, avec un Nicolas Cage moins mauvais que d'habitude. Le ton est donné dès le début du film : c'est un monstre cynique, un marchand de mort qui pourtant aspire au bonheur de sa famille mais qui ne peut décrocher de ce job qui le passionne tant depuis qu'il a assisté à un assassinat manqué. Par exemple, les rares moments où il prend des décisions qui semblent morales ne sont fondés que sur des raisons "pratiques" ("je n'ai jamais vendu d'armes à Ben Laden, il ne fait que des chèques en bois"). Quelques belles trouvailles visuelles (le cheminement d'une balle de sa manufacture à la tête d'un gamin, les tirs d'une kalashnikov auxquels on a superposé des bruits de caisse-enregistreuse) et de l'humour très noir à revendre. Nicolas Cage devrait faire ça plus souvent.