Un film vraiment réussi, qui change des mélodrames habituels des relations homogenrés. Quelques coquilles qui ne devraient pas être permises pour un réalisateur aussi expérimenté, mais une grande réussite.
Pedro et Maxi sont deux amis d'enfance qui se sont perdus de vue après un déménagement de Pedro en Espagne. Ils se retrouvent dans la maison au bord de la plage du cousin de Pedro, un ami de Maxi. Très rapidement, un jeu de séduction va s’opérer entre eux alors que Maxi n’est qu’au stade du doute et que Pedro affirme son homosexualité.
Ils commencent à passer beaucoup de temps ensemble, vraiment beaucoup, leurs autres amis commencent même à les pousser l'un vers l'autre. Eux-mêmes s'en amusent au point que Maxi dit à son ex-petite copine. Alors que cette blague aurait pu s'arrêter après une soirée, ils font le pari de faire croire à tout le monde qu'ils le sont réellement. Ils s'y prêtent tellement que, petit à petit, la frontière entre des gestes d'amusements et les gestes sincères se floue. Il est évident que quelque chose se passe entre eux, ils ne savent juste pas quoi, quoi en faire et jusqu'où ils peuvent aller.
Une mise en scène qui n'est finalement pas extrêmement original d'un point vu hétérogenré ; mais qu'il le devient ici. Ce qui fait complètement la situation réussie, c'est certainement que Marco Berger prend la situation au sérieux. Ce n'est pas une simple comédie, c'est un vrai questionnement sur la limite entre un amour amical et romantique. Mais également, l'acceptation d'un sentiment dépasse ce que l'on voulait bien accepter. Contrairement à une haine de ce sentiment, à une peur viscérale, le réalisateur a choisi de nous filmer une acceptation douce, sincère et véritable, tout à fait vraisemblable, sans incohérence ou ex-nihilo. Comme le film est presque uniquement un long dialogue entre ces deux personnages, il y a les mots et les discussions qu'il faut pour bien mettre en place la situation et sa résolution. L'ambiance est tout en légèreté, ce qui est tout au plus agréable et qui nous change de la gravité, comme d'ailleurs le réalisateur est habitué. Un peu moins d’homo-érotisme qu’à l’habitude, mais une explicitation verbale très présente, ça change !
9/10