Je n'ose pas dire que Los Angeles Plays Itself n'est pas un documentaire, ni un film de cinéma ; c'est avant tout une expérience visuelle et auditive de près de 3 heures sur la villes des anges (pas celles de la téléréalité) vue à travers des centaines de films depuis le début du septième art jusqu'en 2001.
Je n'ose imaginer tout ce qu'a dû voir le réalisateur et son équipe de montage, pour montrer plusieurs facettes de la ville, aussi bien des McDo ou des hôtels factices qui servent dans plusieurs films, ou alors des décors qu'on voit à plusieurs reprises, comme une somptueuse maison avec piscine qui surplombe Los Angeles qu'on va voir au moins à trois reprises dans différents états.
Je suis moins fan de la voix off du narrateur, qui se veut parfois sentencieuse, ou alors pour parler de la seule ville en-dehors de L.A., c'est pour montrer la destruction de Paris dans Armageddon juste parce que nous aimerions Jerry Lewis !
Los Angeles Plays Itself a connu plusieurs versions, de 2003, jusqu'à 2013 et sa forme finale, car le réalisateur ajoutait au fur et à mesure des versions remasterisées des films présents, modifiait un tout petit peu le montage, en faisant vivre le tout dans divers festivals. Je me demande d'ailleurs comment il a dû gérer avec l'ensemble des ayants-droits, car le spectre est très large ; on passe de Heat à Model Shop, puis Le point de non-retour ou bien encore Opération Espadon, mais en fin de compte, je me dis que tout cela est incomplet sans citer la présence de deux films ultérieurs qui ont magnifié la ville. Je pense à Drive à Once upon a time in Hollywood.
Mais en l'état, ce projet a quelque chose de fascinant, avec quelques focus bien particuliers sur des films comme Chinatown, Blade Runner, L.A. Confidential ou Assurance vers la mort, et ça donne bien envie de se replonger dans ce qu'ils montrent en substance de Los Angeles.