Un été chez sa mère

Les petites amours du titre originel en espagnol est devenu Des amours simples dans sa traduction française mais peu importe. Au cœur de l'été, une mère et sa fille se retrouvent, dans la maison de la seconde, à la campagne, et essaient de renouer un dialogue dont on pressent qu'il n'a jamais été facile, par le passé. Le deuxième long-métrage de la réalisatrice sévillane Celia Rico Clavellino n'a presque que ce seul argument à faire valoir pendant 95 minutes et il est vrai que cela peut sembler un peu léger, puisqu'aucun drame ni péripétie marquante n'ont été prévus dans le scénario. Ce sont beaucoup de détails de la vie quotidienne qui entretiennent l'intérêt autour de ce rapport aigre-doux entre ces deux femmes, lesquelles paraissent souffrir du même mal, la solitude, qu'elle soit voulue ou non. La mélancolie est au rendez-vous, à mesure que la coexistence s'organise, pour une durée certainement provisoire, mais qui conditionne leur future relation. A sa manière, le film nous enseigne qu'à avoir de grandes ambitions, d'ordre professionnel ou privé, la déception est souvent présente à l'arrivée. Ce n'est pas une révélation fracassante mais bien à l'image d'un film dont la modestie du propos se pare assez souvent de délicatesse. De là à dire que c'est suffisant ...