L’adolescence est un âge qui laisse peu de place à la nuance, les passions y sont exacerbées. C’est ce qui en fait un matériau dramatique de premier choix, encore faut-il savoir le traiter. Au delà de la question de l’identité sexuelle refoulée, l’héroïne vit sa passion amoureuse sans demi mesure, elle projette son romantisme dans la lecture de « Lady MacBeth » et son animalité à travers un faucon blessé qu’elle a recueilli dans les bois. Cette belle idée empruntée au « Kess » de Ken Loach fonctionne plutôt bien. Tout comme la partie mélodramatique, l’interprétation de Piper Perado lui doit beaucoup. Reste quelques coquetteries de mise en scène pas très heureuses, surtout dans l’utilisation des ralentis, mais c’est la sobriété qui domine l’ensemble, cela colle parfaitement au sujet et facilite l’émotion.