Le plateau perdu

J’ai une tendresse particulière pour certains films d'aventures datant de l’après-guerre promettant moult menaces exotiques et autres périls généralement animaliers, parfois reptiliens et préhistoriques. Tout un programme accolé sur des affiches flamboyantes. Tout n'est pas forcément bon, mais d'autres s'en sortent bien. Par contre Lost Continent est un peu à la peine.

Partie à la recherche d'un missile perdu dans une zone inexplorée, une fine équipe va escalader une montagne avant d’atterrir au sommet, là où les dinosaures ne sont pas encore devenus du pétrole.

D'une lenteur assez phénoménale dans sa première partie, le film arrive enfin à dissiper la fatigue du visionnage une fois arrivé sur ce continent perdu, d'ailleurs pas si continent que ça puisqu’il ne s’agit que d’un plateau rocheux. Quelques petites altercations avec les derniers dinosaures qui ne sont pas nos amis et bien moins encore et c'est le moment de rentrer, avec la montagne qui s'écroule. Cette fin est véritablement le point fort du film, les effets spéciaux sont assez bien faits, contrairement aux précédents dinosaures, animés à l’ancienne avec quelques bouts de ficelle.

Pour le reste, cela sent vraiment le film à petit-budget, pas très prétentieux et tourné en quelques jours. A noter que Sam Newfield a réalisé 8 films rien qu'en 1951, et plus de 250 au cours de sa vie. Autant dire qu'il savait aller vite et que le soin du détail ne se retrouve pas dans celui-ci.

Le film se protège de l’ennui total avec ses dernières scènes, très impressionnantes. Si les personnages ont un peu de caractère, le tout n'est guère original et le frisson de l’aventure est mince.