Voilà un film qui annonce du trash et de la bonne vieille descente aux enfers mais ne tiendra malheureusement pas ses promesses. Si l'introduction évoque instantanément Irréversible, l'enlisement et le rythme plan-plan qui viennent ensuite endormiront le spectateur qui pensait trouver là d'autres points de comparaison avec l'œuvre de Gaspar Noé ou d'un Hubert Selby Jr. Au lieu de ça, notre héroïne (du féminin de héros, pas l'opioïde, vous l'aurez compris, ce n'est pas le genre ici) développe une romance avec un yakuza beaucoup trop gentleman pour être vrai : il est doux, câlin, romantique, de bonne famille, attentionné, je pense même qu'il aurait formulé une demande en mariage si le film avait duré vingt minutes de plus... Lorsqu'enfin on pense venir le tournant du film (l'avant-dernière séquence tout de même), notre beau yakuza sauve la situation et nous offre un happy ending. Raté.
On peut au moins reconnaître à Alexandra Daddario de ne pas avoir froid au postérieur.