La nuit, je mens.
For relaxing times, make it Suntory time. Ville à la fois moderne et historique, lieu d’un pèlerinage sentimental impromptu. Lui essaye de s'éloigner d'un couple en perdition et, elle, suit son...
Par
le 16 févr. 2014
160 j'aime
11
Bob Harris, le personnage principal de Lost in Translation est incarné avec génie par le génial Bill Murray (et oui, cette répétition emphatique est volontaire). Bob est un acteur américain qu’on a envoyé en promo à Tokyo pour quelques jours. Seul dans son hôtel, il s’emmerde. Alors il traîne son corps et son esprit de couloirs déserts en rues bondées. Dans son hôtel, il rencontre une autre solitaire qui semble passer sa vie à attendre. On est chez Sofia Coppola et on pourrait même dire qu’il s’agit là de la quintessence de son style. C’est ultra stylisé et l’action se vit au ralenti. Ce qui frappe, c’est bien sûr le contraste entre la solitude que ressent cet homme et l’effervescence d’une ville qui ne dort jamais. Bob Harris est seul parmi tout le monde. Il est dans l’incapacité de communiquer et il ne comprend pas ce qui l’entoure. Il semble errer tel un fantôme que tout le monde voit mais que personne ne regarde. Il est aussi adulé qu’ignoré. Mais cette solitude en voyage est surtout une matérialisation de la solitude qui emplit sa vie à lui, pourtant marié et père de famille mais qui ne sait pas quelle place il occupe. Cet hôtel est donc le grand hall vide dans lequel on se tient, seul et debout en se demandant bien ce qu’on fait là et où on est supposé aller. De l’interprétation à l’ambiance en passant par le propos et l’esthétique, on kiffe tout dans ce Lost in Translation.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les plus belles claques esthétiques
Créée
le 2 août 2021
Critique lue 142 fois
D'autres avis sur Lost in Translation
For relaxing times, make it Suntory time. Ville à la fois moderne et historique, lieu d’un pèlerinage sentimental impromptu. Lui essaye de s'éloigner d'un couple en perdition et, elle, suit son...
Par
le 16 févr. 2014
160 j'aime
11
La ville. Ce sont ces façades lumineuses qui préfigurent Blade Runner, vitres à perte de vue derrière lesquelles se trouvent encore des êtres humains, contemplateurs d’une étendue verticale qui...
le 6 sept. 2015
158 j'aime
31
Sur une trame somme toute très simpliste, l'errance de deux personnages dans un Japon culturellement opaque, Sofia Coppola construit une relation émouvante, ouverte et tactile, éffleurements discrets...
Par
le 21 déc. 2010
132 j'aime
6
Du même critique
Le hasard fait succéder Calmos à Barbie. Mais le hasard n’existe pas, diront certains. Et réellement, on tient là un concept bien plus porteur que le Barbenheimer supposé condenser toutes les...
Par
le 5 août 2023
6 j'aime
2
Ce sont le synopsis mystérieux, l’affiche idoine et le succès critique qui m’ont amené à lancer le film. Que de vile tromperie dans ce monde. Ils sont deux frangins. L’un est commissaire de police et...
Par
le 21 mai 2023
6 j'aime
D’une certaine manière, L’Antre de la Folie occupe une place un peu spéciale dans la filmo de Carpenter. Il a quelque chose de différent et c’est ce qui m’a donné envie de le revoir. Un auteur à...
Par
le 11 sept. 2021
5 j'aime