Lost River est le premier film réalisé par Ryan Gosling. Il raconte l’histoire d’une famille vivant dans la banlieue de Détroit dans l’Amérique post-crise des subprimes. Le quotidien de cette famille se résume à l’endettement, la pauvreté, et la désertification de leur petite ville. C’est aussi la recherche de tous les moyens qui existent pour s’en sortir pour ne pas voir leur maison démolie comme les autres.
Ainsi, Bones, le fils ainé, interprété par Iain De Caestecker, parcoures la ville à la recherche de métaux pour les revendre et se faire un peu d’argent pour réparer sa voiture. Tandis que sa mère, Billy, incarnée par Christina Hendricks, accepte un travail des plus étranges, s’approchant parfois de la prostitution, pour tenter à tout prix de conserver sa maison. Au milieu de tout ça, Bully, un mégalo complètement fêlé, coupeur de lèvres, règne sur la ville fantôme. Pendant que la voisine de Bones, « Rat », jouée par Saoirse Ronan, lui conte la légende de Lost River. Il y a plusieurs années, un barrage a été construit et de nombreuses villes ont été englouties. Depuis, une malédiction se serait abattue sur la ville. Malgré tous ces détails, j’ai encore du mal à comprendre le vrai fond de l’histoire, noyé sous un récit aux accents oniriques.
Dans ce film, on ressent fortement l’influence de Drive, autant dans les musiques que dans l’ambiance planante des scènes… en moins bien. Malgré un univers aux abords intrigants, Ryan Gosling nous conte une histoire sombre dans un décor apocalyptique, plongé dans une moiteur pas très supportable. On ne parvient pas toujours à suivre la trame que le réalisateur poursuit nous menant vers un récit qui s’étiole au fil des minutes. On s’enfonce dans un univers fantasmagorique qui est pesant, contrairement à Drive qui est apaisant. Bref, pas une franche réussite, mais n'oublions pas que c’est un premier essai pour Ryan Gosling.