Faire le décor c'est bien, faire le film qui va avec c'est mieux

Déçue. C'est le premier mot qui me vient en tête après le visionnage de Lou.

Cette adaptation de la fameuse bande-dessinée de Julien Neel, je l'attendais. J'étais sceptique, mais sommeillait encore en moi une once d'espoir. Une once d'espoir qui a été médiocrement balayée suite au visionnage du film.

J'ai beau avoir mis une note assez sympa, je suis déçue parce qu'on ne peut pas nier que cette adaptation n'a aucun potentiel: c'est un film divertissant devant lequel on passe un moment correct, les décors et costumes restent parfaitement fidèles à la bande-dessinée, on retrouve l'univers coloré/loufoque et les tenues extravagantes crées par Julien Neel, mais voilà, je ne peux m'empêcher d'être déçue. Et ça, c'est clairement dû au fait qu'il y a un problème de jeu d'acteurs.

Lou à la base, c'est une petite fille créative, pleine de vie et pour qui on éprouve forcément de l'affection. Mais là, Lola Lasseron a l'air aussi vivante qu'un balai. Sa voix est monotone et nous plonge dans l'ennui tandis que son regard a l'air vide en permanence, elle ne transmet aucune émotion. Il est difficile de retrouver la Lou pleine de vivacité de la bande-dessinée dans son interprétation, et c'est bien ça le problème. Elle n'est pas la seule du casting à avoir un jeu d'acteur à la limite du déplorable, seule la Marie-Emilie s'est un peu mieux débrouillée. Les adultes étant relégués au second plan, il était impossible de ne pas remarquer le jeu d'acteur très moyen des adolescents. Dans certaines scènes, les jeunes acteurs étaient mous et avaient l'air tellement gênés (je n'arrivais même plus à savoir si c'était leur interprétation ou une gêne naturelle) que j'en étais embarrassée avec eux. Après peut-être que je suis trop exigeante, que j'en ai trop attendu, mais moi ça m'a dérangé.

Lou! Journal infime aurait pu être une comédie pleine de fraîcheur, tous les ingrédients étaient là.. Sauf le jeu d'acteur, devenant pesant à la longue et gâchant quelque peu le potentiel du film. Alors voilà, la déception est inévitable.