Gaspar no way
If I were as pleased with myself as Gaspar seems to be, I would write my text entirely in english, even if I only talk to french people, …and I would put black cuts between each line, so everyone...
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le 23 juil. 2015
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Gaspar Noé continue de plus belle de jouer la carte outrancière, cette fois-ci il met en scène un couple dont la relation charnelle, passionnelle & autodestructrice prend forme sous l’œil de la caméra.
Et comme il ne fait pas les choses à moitié, il a décidé de ne rien nous épargner, n’hésitant pas un seul instant à mettre en scène de véritables scènes de sexe, allant jusqu’au coït (masturbations, fellations, cunnilingus, plan à trois, …), rien n’échappe aussi bien au cinéaste qu’aux spectateurs.
Taxé de film pornographique par certains, film d’auteur érotique par d’autres (à vous de vous faire votre propre idée), le film est aussi sulfureux qu’avait pu l’être à l’époque de sa sortie (le mauvais) Baise-moi (2000) de Virginie Despentes. Étonnamment, on pourrait affirmer que Love (2015) est sans nul doute son film le plus accessible (si l’on fait abstraction de toutes les scènes érotiques). Ici, il ne joue pas avec des effets de cadrage, de montage (on se souvient de la forme antéchronologique d’Irréversible - 2002) ou encore, d’effets stroboscopiques (présent quasiment dans chacun de ses films). Le seul artifice que s’est octroyé le réalisateur, c’est l’utilisation de la 3D relief (sur les conseils de son chef op’ Benoît Debie). Un gadget qui se révèlera au final sous-exploité et dont les plans immersifs se comptent sur les doigts de la main (à savoir : 2 éjaculations frontales (une externe et une interne, déjà vu dans Enter The Void - 2009) et trois autres plans insignifiants). Dans le même style, mais en bien plus percutant (et réussit), on pourra citer Le pensionnat des petites salopes (1982).
Plongez dans les affres d’un couple en pleine déliquescence et dont le sexe rythme leur vie. Un drame social qui dépasse les 130min et qui s’en ressent aisément. Toujours aussi sulfureux, dérangeant & transgressif. Comme à son habitude, Gaspar Noé dérange et ne laisse pas indifférent. Reste à savoir maintenant quel genre de spectateur vous êtes. Plus attiré par un film d’auteur pornographique ou du Jacquie et Michel insipide…
Gaspar Noé avait créé la controverse avant même de dévoiler son film à Cannes, grâce à ces quelques affiches préventives.
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Créée
le 16 sept. 2020
Critique lue 264 fois
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