Dès les premières secondes, j'ai su que je n'allais pas aimer. Voir des gens heureux ça me dégoute ! Je ne crois qu'au malheur et à la destruction !… Et devinez quoi ? Love Actually débute par une séquence dans laquelle on voit des gens heureux.
Venons-en directement au fait : Richard Curtis est un génie ! Pourquoi ? Ne viens-je pas de dire que je n'avais pas aimé son film ? Si, mais Richard Curtis reste un génie pour avoir compris une chose pourtant très simple : si tu as une multitude de scénarios de comédies sentimentales sous la main (nazes, cela va sans dire), tu as tout intérêt à les assembler en un seul et même film, le spectateur moyen aura l'impression d'être en face de quelque chose de bon.
Et je précise que je ne mens pas. À la base, le réal' avait bien prévu de réaliser plusieurs films distincts, puis il s'est dit que la pilule passait toujours mieux avec les films choraux, donc il a écrit Love Actually (je surinterprète peut-être un peu, j'avoue). Autre vraie anecdote, ce n'était pas un film de noël à l'origine. Pourquoi avoir inclus cette thématique ? Le film n'était pas assez niais ? Il fallait écrire encore plus vendeur ? Seul Richard Curtis a la réponse, mais je pense qu'il a le sens des affaires.
On suit donc le parcours de différents personnages, tous plus ou moins connectés entre eux. Parmi les personnages que j'ai “bien aimés” (notez les guillemets), j'aurais tendance à citer Billy (Bill Nighy), David (Hugh Grant) et le duo Daniel et Sam (Liam Neeson et Thomas Sangster). Ce sont les seuls que j'ai trouvés soit un minimum original, soit un minimum touchant. Le pire par contre, c'est sans aucun doute le personnage de Colin (Kris Marshall), un gros beauf qui ne pense qu'à baiser, j'ai prié durant l'intégralité du film pour qu'il crève ou, tout du moins, qu'il soit dans le coma et que l'intégralité de son arc se passe dans sa tête… malheureusement non ! C'est d'un niais ! Je pense d'ailleurs que c'est l'adjectif qui correspond le plus au long-métrage. Niais.
On a droit à tous les poncifs du genre, dialogue, musique, schéma narratif… Je pourrais tous les énumérer ici, mais ce serait réécrire le dictionnaire. Par contre, s'il y en a bien un pour lequel c'est non de chez non c'est la scène de retrouvaille à l'aéroport ! AAAAAAAAAH ! CETTE FIN INTERMINABLE ! ON👏SE👏TAPE👏LES👏RE👏TROU👏VAILLES👏DE👏TOUS👏LES👏GROU👏PES👏DE👏PER👏SON👏NAGES👏REN👏CON👏TRÉS👏JUS👏QUE👏LA !
Allez ! Pour apporter un peu de positif avant la fin de cette critique, les qualités : le casting (le film n'a pas couté 40 millions de dollars pour rien) et la scène de danse d'Hugh Grant. Quoique, histoire de relativiser un petit peu, quitte à regarder un film de noël bien cliché, autant voir celui-ci, vu qu'il y a ce côté “9 films en 1”, ça vous évitera de voir les huit autres.
Une scène présentant un couple lesbien, dont l'un des membres est atteint d'un cancer qui va finir par l'achever, a malheureusement été coupé au montage. Tant pis ! Un peu (beaucoup) de malheur, c'est ce dont quoi le film avait besoin.
Schopenhauer avait raison : nous vivons dans le pire des mondes possibles ! Heureusement que nous allons tous mourir un jour !
Sur ce, bonne année ! Je m'en vais me retaper la filmographie d'Haneke !