Que dire de ce projet hybride qui sort comme ça, avec une affiche qui a de la gueule ? La production semble vouloir emprunter un genre de film qui se voit de temps en temps, le genre de long-métrage qui met en avant les exploits d'un adolescent dans des mondes généralement dévastés comme Les Labyrinthe, Les Hunger Games ou Les Divergentes. C'est donc sans surprise et sans le moindre vent de fraîcheur qu'on visionne une production qui recycle de nombreux éléments déjà balayés dans la majorité des films de genre road-movie ou apocalyptique.
Au fait, si on regarde bien et qu'on étudie attentivement chaque scène, on a comme l'impression de voir une sorte de fausse adaptation cinématographique de l'excellent jeu vidéo The Last of Us, avec en plus un personnage principal qui porte le même prénom que celui du jeu vidéo. Très franchement ! Il y a vraiment rien de spécial à noter dans cette production, mise à part le fait que la réalisation commence un peu trop rapidement, sans fournir assez de détails sur la catastrophe qui a produit la mutation effarante des insectes. On apprend juste le contexte avec une voix off anodine, sans vraiment mettre beaucoup d'impact émotionnel pour embarquer, avec beaucoup de vivacité, le public dans le vif du sujet.
Donc une introduction assez vite expédiée, avec une séquence primaire qui fait pas mal traîner le lancement du dénouement et après ça, on rentre enfin dans ce qui est le plus intéressant. Dès que le héros s'aventure dans un monde hostile et malsain, on vit une aventure se déroulant avec un rythme typique des films de même genre, enchaînant simplement et sereinement des scènes marrantes et des scènes mouvementées. On est face à une combinaison de situations déjà maintes fois exploitées, avec quelques rencontres d'aventuriers qui pimentent agréablement la production, des combats avec des insectes répugnants et une tension constante qui alimente solidement une trame scénaristique un peu creuse à certains moments.
L'un des avantages de la production, c'est la présence d'un acteur fiable et sûr comme Dylan O'Brien qui a toujours su donner de l'intérêt à ses protagonistes. Et encore plus quand il partage ses sentiments avec un brave toutou qui s'anime comme un réel personnage secondaire. L'un des plus grands mérites de la production vient surtout des effets spéciaux qui sont bien travaillés, avec des créatures soigneusement bien désignées et terriblement menaçants. Bref ! Le strict nécessaire pour passer un simple bon moment cinématographique, sans vraiment rien trouver de nouveau, en toute générosité et sans la moindre exagération. 6/10
Je ne veux pas mourir seul à la fin du monde.