Solide artisan capable de revenir avec force sur une page importante de l'histoire ("Glory"), d'apporter un véritable souffle romanesque à un tribute géant à la gloire de Brad Pitt ("Légendes d'automne"), d'anticiper la paranoïa post 9/11 ("Couvre-feu") et d'allier grand spectacle et politique ("Blood diamond"), Edward Zwick est le genre de cinéaste que l'on regarde un peu de haut, lui reconnaissant quelques qualités tout en snobant son cinéma. Et ce n'est pas ce nouvel opus qui va arranger les choses.
Comédie romantique calibrée pour faire pleurer dans les chaumières, "Love et autres drogues" (quelle traduction à la con !) nous refait le coup du jeune péteux ambitieux qui va se découvrir une âme au contact d'une jeune malade super craquante, le tout avec pour toile de fond l'ascension d'une célèbre pilule miracle donnant le pouvoir aux messieurs de tous âges de changer de pointure.
Rien de neuf ici, le scénario comportant son lot de lieux communs et s'avérant prévisible au possible, en plus de mettre un sacré temps à démarrer. Mais étrangement, l'ensemble finit par se révéler sympathique et agréable à suivre, Edward Zwick, même si peu passionné par sa commande, emballant le produit avec honnêteté, capable également de surprendre lors de scènes hot plutôt osées pour un film de ce genre.
On retiendra également l'alchimie évidente du couple Hathaway / Gyllenhaal, tout deux impeccables dans leurs rôles de clichés ambulants.