Et voici un film intéressant, qui traite de l'amour, de la passion et plus globalement des relations entre les êtres.
C'est filmé comme un manga, plan séquence court, décor épuré, plastique parfaite, folie palpable.
On y retrouve les errances des jeunes japonais, assez semblable à Tokyo Godfathers, où tout est possible...
On y retrouve ce goût de découverte à l'adolescence, ce sentiment d'avoir goûté encore plus ces plaisirs interdits.
On y retrouve la religion et la sempiternelle problématique de l'intermédiaire entre dieu et les hommes.
On y retrouve l'enfant délaissé et son besoin d'attention et de reconnaissance.
Le scénario est improbable et très soigné. Le ton reste dans le vrai et le juste jusqu'aux envolées de violence sanguinolentes qui sont démesurément proportionnelles aux chocs émotionnels entre les personnages.
La cohérence et l'orchestration sont de mise et font passer ces quatre heures comme une lettre à la poste.
L'ambiance sonore est discrète mais efficace.
Ce film a alimenté quelques discussions, parfois houleuses et surtout philosophiques.
Un must see pour les fans de film d'auteur.