Sans originalité
Love is love is love est un film d’1h31 réalisé par Eleanor Coppola. Il s’agit de son second long métrage réalisé à l’âge de 84 ans. Le film se divise en trois sketchs traitant de différents aspects...
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le 13 sept. 2020
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Love is love is love est un film d’1h31 réalisé par Eleanor Coppola. Il s’agit de son second long métrage réalisé à l’âge de 84 ans. Le film se divise en trois sketchs traitant de différents aspects de l’amour comme celui entre amies, au sein de couples mariés et en famille.
Le premier sketch, Two for dinner, qui dure une quinzaine de minutes parle d’un couple marié qui vit temporairement à distance et se réunit le temps d’une soirée. Cette histoire se veut innovante en utilisant le principe du FaceTime. Les deux protagonistes se retrouvent dans un restaurant qui fait la même cuisine et dînent en tête à tête à travers une webcam. Ce sketch nous offre des plans très et trop fixes (parfois flous) et sans originalité tout comme les dialogues. Certains moments sont faits pour être drôle mais tombent à plat.
Le principe du FaceTime a déjà été utilisé notamment dans un épisode de la série télévisé Modern Family. Le tout est déjà beaucoup plus dynamique et drôle.
La deuxième histoire Sailing for two est d’une durée similaire à la première et se centre sur un couple retraité qui passe un après-midi sur un voilier et rien ne se passe comme prévu. La femme occupe son quotidien avec une multitude d’activités comme son yoga, son club de lecture, son jardinage etc. L’homme, quant à lui, veut une ‘girlfriend’ qui pratiquerait les mêmes activités que lui. Pour le consoler sa femme décide d’organiser un pique nique sur le bateau voilier à moteur de monsieur pour qu’ils puissent raviver la flamme. Le moteur se vide rapidement, il n’y a pas de vent et ils se retrouvent en panne. Bref, il ne se passe pas grand chose et on ne ressent pas vraiment de la sympathie pour l’homme qui finalement à le mal de mer et n’arrive plus à soulever l’ancre du bateau. Le paysage californien dans lequel ne navigue pas le voilier est tout de même très beau.
Late lunch, la dernière histoire est la plus longue avec presque 1 heure au compteur. Une jeune femme réunit les amies de sa mère décédée il y a peu pour évoquer sa mémoire et apprendre des secrets sur elle. Il s’agit en réalité d’une table ronde où chaque femme se présente quasiment chacune leur tour en évoquant pourquoi Claire, la défunte, était une bourgeoise conservatrice merveilleuse et progressiste. On retrouve de tout : une femme qui a avorté, une qui a eu le cancer, une française clichée avec un accent à couper au couteau, une avec qui le mari de Claire l’a trompé mais finalement pardonnée, une amie d’enfance campagnarde, la lesbienne et la femme noire semblent être là pour évoquer à quel point Claire était ouverte d’esprit. Une bonne hispanique fait même une petite apparition pour boire du champagne et prendre une photo. Après ces interminables dialogues sans originalité chaque femme dépose un objet sur l’autel comme une pierre ou un pistolet à eau, une des femmes chantera même a cappella. Pour finir elles font toutes des claquettes. En somme on a affaire à une histoire plate, bien pensante et cucul la praline.
Love is love is love essaie de traiter de beaucoup de sujets surtout dans le dernier sketch sans vraiment réussir à creuser assez. Il est vrai qu’on ne voit pas souvent un groupe de femmes âgées comme personnages principaux, on n’assiste pas non plus souvent à ce genre de discussion mais cela a été assez mal amené et on s’ennuie beaucoup. Les dialogues sont vides et la mise en scène n’est pas très dynamique ni originale. La musique non plus n’est pas remarquable, elle ressemble beaucoup aux musiques d’attente lorsqu’on essaie de joindre un service au téléphone. Un monsieur assis devant moi dans le cinéma s’est même endormi et a ronflé tellement fort que sa femme a dû le réveiller.
Créée
le 13 sept. 2020
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