L'amour contrarié...

Histoires d'amour est ce qu'on appelle un film à sketches ; le premier raconte un diner aux chandelles à distance entre un couple qui converse via Facetime (!). Le second raconte la seconde lune de miel d'un couple marié depuis 40 ans et qui semble dans une certaine routine ; alors, ils font une sorte de croisière sur un petit bateau dans un lac. Enfin, la dernière histoire, de loin la plus longue, est un repas où une femme a invité les amies de sa mère récemment décédée à se remémorer des souvenirs, jusqu'à ce que des moments plus douloureux soient révélés.

Après un premier film assez mignon qu'elle a réalisé en 2016, Eleanor Coppola tournera son second (et dernier) long-métrage trois ans plus tard avant que les évènements dus au Covid l'enterrent et qu'il sorte en catimini, voire en dvd dans le reste du monde. Plus que d'accuser la pandémie, je me demande si ça n'est pas pour cacher sa nullité, tellement je le trouve consternant. On dirait que tout le monde joue comme dans un sitcom avec des rires qui sonnent faux, quand ça n'est pas la mise en scène qui semble inexistante, sans compter les mouvements de caméra... Surtout, si ça parle d'amour, ça concerne soit des tromperies, des drames à base d'avortement, voire... ce qu'on peut fortement suggérer comme une fellation histoire de raviver la flamme ! On sent d'ailleurs que le tout ressemble à trois court-métrages (les deux premiers doivent faire 40 minutes en tout) qui auraient été rajoutés si on en croit les différentes équipes techniques, mais j'ai trouvé ça ringard.

Je suis vraiment navré, d'autant plus que la réalisatrice est décédée quelques jours après la rédaction de cette critique, et dieu sait que j'aime Coppola père et fille, mais là, c'est vraiment du cinéma vieillot et dépassé. Dommage, car le casting est plutôt sympa, car il a l'audace de montrer des acteurs et actrices pour la plupart âgés de plus de 50 ans, ce qu'on voit peu dans le cinéma américain désormais ; Rosanna Arquette, Rita Wilson, Alyson Reed, Cybill Shepherd, Kathy Baker, Joanne Whaley...